Violences sur mineur : déceler et combattre le danger
30 Janvier 2020
Un enfant meurt de maltraitance tous les quatre jours en France. Négligence, punition ou agression volontaire, de tels comportements sont dans tous les cas des actes de violence. Pourtant, il existe des solutions pour venir en aide aux jeunes victimes.

45 % des Français suspectent au moins un cas de maltraitance infantile dans leur environnement immédiat* – famille, voisins, amis proches, collègues. Il peut s’agir chez les enfants de signaux psychosomatiques (vomissements, maux de ventre, mutisme…), de marques visibles (brûlures, griffures, bleus…), ou encore de troubles du comportement (refus de s’alimenter, insomnies, difficultés de concentration, pleurs incompréhensibles).
Ces différents agissements ne sont pas nécessairement les signes que l’enfant subit de la violence. Cependant, l’un ou plusieurs de ces symptômes doivent vous alerter. Un simple coup de fil peut sauver une vie. Le 119**, service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger, est là pour vous répondre, en priorisant les appels des enfants.
Certaines personnes peuvent avoir peur de se tromper et de dénoncer une situation qui n’est finalement pas à risque. « Les personnes à votre écoute sont là pour récolter un maximum d’informations, détaille Myriam Bendriss, porte-parole de la Fondation pour l’enfance, association de défense des droits de l’enfant, reconnue d’utilité publique. Elles décrypteront la situation avec vous, et ne reprocheront jamais une fausse alerte. »
Myriam Bendriss poursuit : « Dans 75 % des cas, un acte de maltraitance grave est dû à une punition d’un parent. » Le plus souvent, l’adulte n’avait pas l’intention de faire du mal à son enfant, mais n’a pas su gérer son autorité. Il se sent dépassé, a du mal à jauger la violence d’une sanction, à établir une relation parent-enfant. Selon la Fondation pour l’enfance, la clé est d’écouter les parents et de les aider, pour éviter d’en arriver à des situations dramatiques.
Autres victimes de maltraitance : les enfants témoins de violences – conjugales, par exemple —, puisqu’aux premières loges d’actes traumatisants. De tels agissements peuvent créer chez l’enfant un comportement d’isolement, ou un mal-être. Mais il arrive également que le jeune devienne violent à son tour.
« Un enfant maltraité, physiquement ou psychologiquement, grandit avec un schéma d’agressivité intégré, expose Myriam Bendriss. Il arrive fréquemment que celui-ci emploie à son tour la violence, puisque c’est le mode de communication auquel il est habitué. » Chacun est responsable de s’interroger sur des comportements atypiques, ou nouveaux.
Enfin, la porte-parole de la fondation conseille de parler de la maltraitance aux petits, dès leur plus jeune âge, de leur expliquer les comportements adaptés et ceux inappropriés. Il est possible d’aborder cette question avec d’autres enfants de votre entourage, des professionnels ou des enseignants. Sortir de la violence, c’est d’abord sortir du silence.
* Sondage Harris-L’enfant bleu (2014), association de lutte contre la maltraitance des enfants
** Disponible 7j/7, 24h/24, appel gratuit
Ces différents agissements ne sont pas nécessairement les signes que l’enfant subit de la violence. Cependant, l’un ou plusieurs de ces symptômes doivent vous alerter. Un simple coup de fil peut sauver une vie. Le 119**, service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger, est là pour vous répondre, en priorisant les appels des enfants.
Certaines personnes peuvent avoir peur de se tromper et de dénoncer une situation qui n’est finalement pas à risque. « Les personnes à votre écoute sont là pour récolter un maximum d’informations, détaille Myriam Bendriss, porte-parole de la Fondation pour l’enfance, association de défense des droits de l’enfant, reconnue d’utilité publique. Elles décrypteront la situation avec vous, et ne reprocheront jamais une fausse alerte. »
Myriam Bendriss poursuit : « Dans 75 % des cas, un acte de maltraitance grave est dû à une punition d’un parent. » Le plus souvent, l’adulte n’avait pas l’intention de faire du mal à son enfant, mais n’a pas su gérer son autorité. Il se sent dépassé, a du mal à jauger la violence d’une sanction, à établir une relation parent-enfant. Selon la Fondation pour l’enfance, la clé est d’écouter les parents et de les aider, pour éviter d’en arriver à des situations dramatiques.
Expliquer aux enfants les comportements inappropriés
Autres victimes de maltraitance : les enfants témoins de violences – conjugales, par exemple —, puisqu’aux premières loges d’actes traumatisants. De tels agissements peuvent créer chez l’enfant un comportement d’isolement, ou un mal-être. Mais il arrive également que le jeune devienne violent à son tour.
« Un enfant maltraité, physiquement ou psychologiquement, grandit avec un schéma d’agressivité intégré, expose Myriam Bendriss. Il arrive fréquemment que celui-ci emploie à son tour la violence, puisque c’est le mode de communication auquel il est habitué. » Chacun est responsable de s’interroger sur des comportements atypiques, ou nouveaux.
Enfin, la porte-parole de la fondation conseille de parler de la maltraitance aux petits, dès leur plus jeune âge, de leur expliquer les comportements adaptés et ceux inappropriés. Il est possible d’aborder cette question avec d’autres enfants de votre entourage, des professionnels ou des enseignants. Sortir de la violence, c’est d’abord sortir du silence.
* Sondage Harris-L’enfant bleu (2014), association de lutte contre la maltraitance des enfants
** Disponible 7j/7, 24h/24, appel gratuit
Pour aller plus loin
- Le service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger
- Le site de la Fondation pour l’enfance
- Le portail des numéros pour l’enfance, proposé par la Fondation pour l’enfance
- Le site de l’association Enfance et partage
- Le site de l’association La voix de l’enfant
- Le site de l’association L’enfant bleu, enfance maltraitée
Nos articles
- « Citoyens du monde, les enfants aussi ont des droits ! »
- « Enfant impoli : il y a d’autres solutions que la punition »
- « Violences sexuelles sur mineurs : brisons le silence ! »
- « Education : "La souffrance n’apprend rien à un enfant" »
- « Mon enfant a un comportement agressif : que faire ? »
- Le site de la Fondation pour l’enfance
- Le portail des numéros pour l’enfance, proposé par la Fondation pour l’enfance
- Le site de l’association Enfance et partage
- Le site de l’association La voix de l’enfant
- Le site de l’association L’enfant bleu, enfance maltraitée
Nos articles
- « Citoyens du monde, les enfants aussi ont des droits ! »
- « Enfant impoli : il y a d’autres solutions que la punition »
- « Violences sexuelles sur mineurs : brisons le silence ! »
- « Education : "La souffrance n’apprend rien à un enfant" »
- « Mon enfant a un comportement agressif : que faire ? »