Diagnostiquer et accompagner son enfant surdoué
Diagnostiquer et accompagner son enfant surdoué
Comment repérer les signes précoces d’un enfant à haut potentiel intellectuel et mieux comprendre ses besoins spécifiques pour l’accompagner sereinement, sans dramatiser, ni banaliser ? Éléments de réponse dans cet article.
Une richesse de vocabulaire, une curiosité débordante, une acuité de perception importante, une sensibilité souvent forte, des contrariétés face à l’injustice, parfois des difficultés scolaires… Différents éléments peuvent mettre la puce à l’oreille.
Les signes à surveiller
L’enfant peut montrer par exemple des signes d’ennuis à l’école, « s’éteindre » petit à petit en termes de vitalité, rencontrer des problèmes dans sa relation aux autres et notamment avec ses camarades de classe, être souvent à fleur de peau. « Parfois, des difficultés scolaires peuvent apparaître alors même que les capacités intellectuelles sont très élevées, souligne Lucie Pagezy, psychologue clinicienne-psychothérapeute à Paris. « La manière d’apprendre de ces profils, souvent très créatifs, peut être en décalage avec l’enseignement académique et les mettre en effet en difficulté alors même qu’ils sont très intelligents ».
Appréhender le profil dans sa globalité
En cas de doute, il est possible de consulter un psychologue pour réaliser un bilan composé d’un test d’efficience intellectuelle générale et de tests de personnalité. « C’est important d’associer ces deux types de tests pour cerner l’enfant dans sa globalité et appréhender aussi bien ses capacités intellectuelles que sa réalité émotionnelle » insiste Lucie Pagezy. « On parle de haut potentiel quand le résultat du QI dépasse 130 » poursuit la psychologue avant d’insister aussi sur le fait que « tous les enfants surdoués ne sont pas en souffrance. Beaucoup vont très bien mais on n’en parle moins, ce qui introduit un biais dans la perception que l’on a de la précocité intellectuelle. »
Accueillir la différence
Une fois le diagnostic confirmé, il est possible de trouver des solutions, de penser avec les enseignants des aménagements à l’école pour aider l’enfant à s’épanouir par exemple : personnaliser le parcours, donner plus d’exercices, proposer dans certains cas de sauter une classe. « Surtout, il est important de permettre à l’enfant de comprendre son propre fonctionnement pour qu’il puisse ensuite mieux exprimer ses besoins auprès de son entourage » explique Lucie Pagezy. « Il faut trouver le bon équilibre car une maturité intellectuelle ne signifie pas une maturité émotionnelle. D’où l’importance de bien cerner le profil général de l’enfant pour l’aider au mieux ».
Pour aller plus loin :
- La scolarisation des élèves intellectuellement précoce sur le site du ministère de l’Éducation nationale
- Le haut potentiel intellectuel de l’enfance à l’âge adulte sur le site de l’AFEHP.
- Surdoué, précoce, haut potentiel, zèbre : comment les diagnostiquer ? – Émission « La Maison des maternelles », diffusée le 2 janvier 2025