Travail et handicap : s’insérer professionnellement en ESAT

Quand la situation de handicap ne permet pas d’exercer une activité professionnelle sur le marché du travail classique, il est possible de rejoindre l’un des 1 430 ESAT établis en France. Ces structures jouent un rôle important dans l’insertion professionnelle des personnes concernées tout en assurant un soutien médico-social.

Plus de 120 000 travailleurs handicapés exercent un métier dans les établissements et services d’accompagnement par le travail (ESAT)1. Ces structures offrent un cadre bienveillant et protégé à des personnes qui ne disposent pas, momentanément ou durablement, de suffisamment d’autonomie pour travailler en milieu ordinaire. Elles peuvent y développer des compétences et s’épanouir au quotidien.

Une pluralité de métiers représentés

Les ESAT proposent une grande variété de métiers dans différents secteurs d’activité : espaces verts, conditionnement, propreté et entretien, blanchisserie, restauration, prestations industrielles, production agroalimentaire, ou encore industrie graphique. Pour bénéficier d’une orientation professionnelle en ESAT, la personne handicapée doit en faire la demande à la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). Une fois cette demande acceptée, elle peut proposer sa candidature dans différents établissements.

Des équipes complémentaires

Travailler en ESAT, c’est aussi bénéficier d’un soutien médico-social. Aux côtés des personnels d’encadrement des activités de production, une équipe de professionnels composée d’éducateurs spécialisés, de moniteurs éducateurs, de travailleurs sociaux, de psychologues… œuvre au quotidien pour favoriser l’épanouissement professionnel, l’insertion sociale et l’autonomie des usagers.

Parfois une étape avant le milieu ordinaire

La personne accueillie n’a pas le statut de salarié : elle signe un contrat de soutien et d’aide par le travail. A ce titre, elle perçoit une « rémunération garantie » dont le montant, pour une activité professionnelle à temps plein, est comprise entre 55,7 % et 110,7 % du SMIC. Les droits des travailleurs en ESAT tendent toutefois à se rapprocher de plus en plus des avantages des salariés de droits communs (congés payés exceptionnels, accès à la formation professionnelle…).
Quand c’est possible, les ESAT préparent les personnes à une intégration en milieu ordinaire de travail. Le travailleur handicapé bénéficie alors d’un accompagnement de son établissement pour le guider vers cette nouvelle étape professionnelle, dans des entreprises souvent partenaires de l’ESAT.

1 CNSA : Les chiffres clés de l’aide à l’autonomie 2024