CAF - Maison d’assistantes maternelles : un mode de garde sur mesure

Rencontre avec Anne-Sophie et Lucie à Nice, dans les Alpes-Maritimes. Une journée au cœur d’une maison d’assistantes maternelles, dans laquelle se regroupent des professionnelles pour exercer leur métier ensemble, en dehors de leur domicile.

Pour Lucie, 2 ans, la maison d’assistantes maternelles (MAM) située dans le célèbre quartier des Musiciens, à Nice, est vite devenue un second . Gare aux apparences trompeuses : la MAM n’est pas une crèche mais un lieu d’accueil où jusqu’à quatre assistantes maternelles agréées se regroupent pour exercer leur métier ensemble, en dehors de leur domicile. Chacune reste indépendante et employée directement par les parents des enfants dont elle a la charge. Au petit matin, alors que la ville s’éveille, nous découvrons ce lieu d’accueil où l’on se sent comme chez soi dès les premiers instants. La petite fille se dirige sans hésiter vers la salle de jeux pour retrouver son activité préférée et ses huit petits camarades. Débordante d’énergie, elle est déposée ici comme chaque matin par sa maman, Anne-Sophie. La MAM a véritablement transformé son quotidien de mère active. Elle y a trouvé bien plus qu’un simple mode de garde : un équilibre, une sérénité et un véritable soutien dans son rôle de parent. Avant de prendre la route vers Monaco, Anne-Sophie échange toujours quelques mots avec Julia et Vanessa, les assistantes maternelles, sur l’humeur de Lucie et le programme du jour. Cette routine, Anne-Sophie l’a longtemps souhaitée pendant ses recherches pour trouver le mode de garde le plus adapté à ses besoins.

Un choix réfléchi

Il y a quelques années de cela, la jeune maman déposait des demandes dans toutes les structures possibles, publiques comme privées. Le compte à rebours était enclenché pour trouver un mode de garde en moins de deux mois et demi. Beaucoup de facteurs étaient importants à prendre en considération : les horaires d’accueil, la localisation, l’affinité avec l’assistante maternelle. En se renseignant, elle a fait une découverte qui lui a redonné de l’espoir : « C’est au centre de protection maternelle et infantile (PMI) qu’on m’a parlé du concept de la maison d’assistantes maternelles. On m’a donné le nom de cette MAM – “Petit deviendra grand” – et, en regardant ce qu’elles faisaient sur les réseaux sociaux, j’ai tout de suite accroché ! » raconte la maman. Pour elle, la MAM représente un parfait compromis entre la crèche et la garde à domicile : un petit groupe d’enfants dans un lieu pensé spécialement pour eux, où ils apprennent à vivre ensemble et à gérer leurs émotions, à créer des liens, à s’adapter. Après avoir contacté la structure via les réseaux sociaux, Anne-Sophie a été rappelée dès qu’une place s’est libérée. Une réponse qui a représenté un véritable soulagement pour le couple, allégeant une charge mentale qui pesait depuis plusieurs mois. Le coût du mode de garde a également été un critère déterminant. Heureusement, les jeunes parents ont bénéficié d’une aide de la Caf dont ils ne connaissaient pas l’existence : le complément de libre choix du mode de garde (CMG). Ce dispositif permet une prise en charge partielle de la rémunération d’une assistante maternelle agréée : « Heureusement que cette aide existe car financièrement, les trois premières années avec deux enfants rapprochés, ce n’est pas simple ! » confie la maman.

De la bienveillance au quotidien

Dès sa première visite à la MAM, Anne-Sophie a eu un coup de cœur. Sa décision était prise. « Ce que j’ai aimé, c’est que la MAM est un espace neutre conçu pour les enfants, dédié à leur bien-être et à leur développement. Ce n’est pas un appartement où il y a déjà une vie de famille », explique-t-elle. L’endroit est lumineux et structuré avec quatre espaces adaptés : une vaste salle de jeux avec une grande table à manger, une deuxième salle de jeux avec un coin lecture, une salle de bains et une cuisine dans laquelle Julia prépare les repas faits maison. Un détail qui a fait toute la différence pour la famille. Dans cette MAM, les déjeuners sont pensés et préparés sur place avec des produits de saison. « Comme elle a adoré les carottes cuisinées par Julia, elle a continué à en manger sans difficulté à la maison ! » Ce qui a tout de suite rassuré la jeune maman, c’est l’écoute attentive et la bienveillance dont font preuve Julia et Vanessa : « J’ai eu immédiatement confiance en elles, elles incarnent toutes les qualités que je recherchais. Elles sont comme une deuxième famille », confie-t-elle avec émotion. Anne-Sophie souligne l’importance de la communication avec les assistantes maternelles, avec qui les échanges sont quotidiens. Elles prennent aussi en compte la dynamique familiale et n’hésitent pas à prodiguer des conseils si elles voient que des petites tensions apparaissent.

S’ouvrir aux autres

Il est temps pour Anne-Sophie de partir travailler après le traditionnel dernier câlin de sa fille. Cette dernière s’empresse de retourner dans la salle de jeux en attendant la balade du jour. Les sorties au parc, à la plage, au théâtre ou encore à la gym sont très appréciées par les enfants autant que par les parents : « Avec le travail, je n’ai pas vraiment le temps ni même parfois les idées pour mettre en place des sorties et des activités », raconte Anne-Sophie. Un bon moyen pour les assistantes maternelles de favoriser l’éveil des enfants en leur apprenant à suivre les règles, à faire leurs propres expériences tout en étant encadrés. Ces moments aident aussi les petits à s’ouvrir aux autres, à dépasser leur timidité et à se sociabiliser en douceur.