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« Consultez dès les premiers troubles des apprentissages »

Dyslexie, dysphasie, dyspraxie… en France, 6 à 8 % des personnes sont porteuses d’un « dys ». Mal pris en charge, ce trouble perturbe l’éducation et l’accès à l’emploi. Rencontre avec la présidente de la Fédération française des dys (Ffdys).

 

Vies de famille : Que recouvre le terme « dys » ?


Nathalie Groh : On appelle « dys » l'ensemble des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, qui apparaissent au cours du développement de l'enfant. Ils regroupent la dyslexie et la dysorthographie (troubles de l’acquisition du langage écrit), la dysphasie (trouble du développement du langage oral), les dyspraxies (troubles de la coordination motrice), la dyscalculie (trouble du raisonnement logico-mathématiques) et les troubles de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (Tdah).
Toutes les personnes porteuses éprouvent des difficultés à automatiser certaines tâches. Au lieu d’emprunter une autoroute pour aller d’un point A à un point B, leur cerveau passe par des départementales. Une prise en charge leur permet de trouver des voies de compensation, et de contourner le problème. 


Quelle est la prise en charge ?


Il est essentiel de consulter dès que l’on constate des troubles des apprentissages, au CP notamment. Médecin généraliste, orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien, neuropsychologue… un ensemble d’experts est nécessaire pour poser un diagnostic. Les premiers bilans sont totalement pris en charge en passant par les plateformes de coordination et d’orientation (Poc).
Ce n’est qu’une fois le diagnostic établi que vous pouvez déposer un dossier à la Maison départementale des personnes handicapées (Mdph), pour ouvrir vos droits à l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (Aeeh - lire p. 14) et obtenir des adaptations pédagogiques à l’école.


Aujourd’hui, quelles sont les revendications de la FFdys ?


La FFdys fédère l’ensemble des associations de soutien aux personnes porteuses de troubles « dys », afin d’être le porte-parole unique devant les pouvoirs publics.
Pour que les enfants et les adultes reçoivent la bonne prise en charge, nous militons pour la mise en place d’une stratégie nationale pour les troubles spécifiques du langage et des apprentissages par le ministère de la Santé et du ministère de l’Éducation nationale. L’objectif est de former les professionnels de la santé et de l’éducation.

 

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