Accompagner son enfant dys pour une rentrée réussie
Accompagner son enfant dys pour une rentrée réussie

Dyslexie, dysorthographie, dyspraxie… Ces troubles peuvent rendre l’école difficile. Cependant, une rentrée bien anticipée permet à l’enfant de démarrer l’année plus sereinement. Accompagnement, échanges, confiance : nos conseils pour une rentrée réussie.
Comprendre les troubles « dys »
« Un enfant avec un trouble des apprentissages est un enfant dont l’intelligence générale fonctionne bien, mais qui présente un léger décalage dans un domaine spécifique » explique Lucie Pagezy, psychologue clinicienne-psychothérapeute à Paris. Ces troubles, dits neurodéveloppementaux, apparaissent souvent dès l’entrée en école élémentaire, vers six ans.
Rompre l’isolement
La rentrée peut générer de l’anxiété, voire du repli. Un refus d’aller à l’école ou des devoirs difficiles doivent alerter. Souvent, l’enfant « dys » se sent seul. En parler avec lui permet de briser ce sentiment de solitude, d’entamer un dialogue rassurant et de l’aider à mieux vivre sa scolarité.
Anticiper la rentrée
Une réunion avec l’école avant la rentrée permet de poser les bases. « Il faut en parler, ne pas craindre la stigmatisation. Mieux vaut anticiper pour mettre les choses en place dès le premier jour », conseille la psychologue.
En cas de diagnostic, des aménagements existent pour les élèves ayant un trouble des apprentissages avéré et un besoin d’accompagnement particulier :
le PAP : plan d’accompagnement personnalisé
le LPI : livret parcours inclusif
les PAS : pôles d’appuis à la scolarité
Adapter selon le trouble : des exemples concrets
Au-delà des dispositifs publics, plusieurs outils à l’école peuvent aussi aider l’élève, en fonction du trouble :
Pour les enfants dyslexiques : la dictée à trous, la lecture à voix haute ou un soutien renforcé à l’oral.
En cas de dyspraxie : des photocopies prêtes à l’emploi, des textes agrandis, des lignes masquées ou encore l’usage de l’ordinateur.
Pour les élèves présentant une dysgraphie : écrire plus gros, tolérance plus forte sur la présentation.
Soutenir son enfant, un rôle central
Ces enfants font beaucoup d’efforts : « Ils peuvent se sentir en échec, perdre confiance en eux. Les encourager, fixer des petits objectifs, valoriser leurs qualités (persévérance, courage) est essentiel » alerte Lucie Pagezy.
C’est dans les progrès, même minimes, que l’enfant prend conscience de ses capacités.
« Insister sur le chemin parcouru, les moyens mis en place plutôt que sur le résultat est une clé pour reconstruire l’estime de soi » précise la psychologue.