Oubli de pilule, préservatif qui craque, pas de contraception… dans les quelques jours suivant un rapport sexuel non protégé, il est possible d’avoir recours à la « pilule du lendemain » pour éviter une grossesse non désirée.

Cette contraception d’urgence est délivrée gratuitement et de manière anonyme aux jeunes filles mineures, quel que soit leur âge. Elle est accessible sans ordonnance ni autorisation parentale dans les lieux suivants :

• Les pharmacies ;
• les centres de planning familial ;
• les Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par le virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles) ;
• auprès des infirmières scolaires dans les collèges et lycées ;
• dans les centres de santé universitaires.

« Cette contraception de rattrapage doit être prise le plus vite possible, dans les trois à cinq jours suivant le rapport sexuel selon le produit délivré, explique le docteur Arnaud Bonte, médecin directeur du Planning familial de Lille (Nord). Mais il faut savoir qu’elle n’est pas fiable à 100 %, il y a des échecs. »

Seule l’arrivée des règles permet de s’assurer que la grossesse a été évitée. En cas de doute, il est recommandé de faire un test de grossesse* trois semaines après la date du rapport non protégé.
 

Choisir sa contraception

Autre solution : la pose d’un stérilet au cuivre dans les cinq jours suivant le rapport sexuel. « Cette solution est méconnue, et c’est pourtant la contraception d’urgence la plus efficace », explique le docteur Bonte. La mise en place d’un stérilet est possible chez les jeunes filles, mais elle peut être douloureuse. La difficulté consiste à trouver un médecin ou une sage-femme disponible pour réaliser cet acte dans des délais courts. En revanche, une fois le risque de grossesse écartée, le stérilet a l’avantage de constituer une contraception très fiable.

Stérilet, implant, pilule, diaphragme, patch… n’hésitez pas à faire le point avec un professionnel de santé pour trouver la contraception qui vous correspond. A noter : la loi prévoit désormais la gratuité des moyens de contraception pour les jeunes filles de 12 à 18 ans. Tout comme la pilule du lendemain, ils peuvent être prescrits par le Planning familial ou un médecin, sans nécessiter l’accord des parents.

Enfin, en cas de rapport non (ou mal) protégé, il peut être nécessaire de faire des examens pour déceler d’éventuelles maladies sexuellement transmissibles (Mst) et/ou une infection au VIH (responsable du Sida). Plus le dépistage sera précoce, meilleure sera la prise en charge médicale.

* Les centres de planification familiale fournissent des tests de grossesse gratuits aux jeunes filles mineures