Education : il n’est jamais trop tard pour être bienveillant
30 Avril 2020
Eviter les punitions, le chantage et la fessée avec ses enfants, c’est possible ! En cette Journée internationale de la non-violence éducative, on vous explique les bienfaits de l’éducation positive, et du bien-être en famille.

Mère de deux petits garçons de 6 et 10 ans, Maud Alejandro est consultante en parentalité créative. Œuvrer pour le développement de l’éducation bienveillante, c’est le credo de ce réseau créé par Catherine Dumonteil-Kremer.
« L’important est de casser les habitudes profondément ancrées, explique-t-elle. La violence éducative ordinaire commence dès la punition, le chantage, les humiliations, et peut aller jusqu’aux coups. Ces comportements sont inscrits en nous depuis notre enfance, mais ne doivent pas être pris pour acquis », poursuit cette fervente militante, qui a œuvré pour l’instauration de la loi dite anti-fessée promulguée en juillet 2019.
Appliquer les principes de l’éducation bienveillante peut sembler compliqué, surtout en cette période de confinement, mais cela s’apprend. Sa pratique s’applique au quotidien, et nécessite plus ou moins de temps selon les personnes, leur passé, et leur situation actuelle. « La première chose à faire est de répondre aux besoins naturels de l’enfant : dormir, manger, boire, uriner… Un enfant qui doit aller aux toilettes, par exemple, ne sera pas en mesure de rester concentré », analyse la consultante.
Contrairement aux idées reçues, faire usage de l’éducation positive ne signifie pas devenir laxiste. « Dire non est primordial, mais n’induit pas de sanction pour autant, développe Maud Alejandro. Et pour cause, punir un enfant, ou lui dire qu’il est méchant, lui donne l’impression d’être une mauvaise personne, et le fait culpabiliser. » Autre idée reçue : un jeune enfant ne fait pas de caprice. « Cela correspond bien souvent à l’expression d’un besoin non satisfait ou d’une émotion difficile à gérer. »
Soyez rassuré(e), si vous ne connaissiez pas le principe de l’éducation positive, sachez qu’il n’est jamais trop tard pour l’adopter ! Maud Alejandro est catégorique : « Même à votre enfant de 40 ans, vous pouvez dire que vous êtes désolé(e), que vous ne saviez pas, et vous n’avez pas voulu le blesser. » Et surtout, ne culpabilisez pas !
Certains dispositifs sont là pour vous épauler. C’est le cas du numéro Sos parentalité*, avec des consultants à votre écoute, ou de l’Ecole des parents, qui organise des événements pour répondre à toutes vos interrogations.
« Quand vous vous sentez dépassé(e), essayez de lâcher prise et de ne pas rester seul(e). Essayez de respirer et de faire autre chose pendant quinze minutes. Si possible, appelez quelqu’un. Si ces situations perdurent, rejoignez un de nos groupes de parole. » Car d’après la spécialiste, l’éducation positive permet avant tout, de pouvoir « grandir avec son enfant », pour s’épanouir en famille.
* 09 74 763 963, service téléphonique gratuit
« L’important est de casser les habitudes profondément ancrées, explique-t-elle. La violence éducative ordinaire commence dès la punition, le chantage, les humiliations, et peut aller jusqu’aux coups. Ces comportements sont inscrits en nous depuis notre enfance, mais ne doivent pas être pris pour acquis », poursuit cette fervente militante, qui a œuvré pour l’instauration de la loi dite anti-fessée promulguée en juillet 2019.
Appliquer les principes de l’éducation bienveillante peut sembler compliqué, surtout en cette période de confinement, mais cela s’apprend. Sa pratique s’applique au quotidien, et nécessite plus ou moins de temps selon les personnes, leur passé, et leur situation actuelle. « La première chose à faire est de répondre aux besoins naturels de l’enfant : dormir, manger, boire, uriner… Un enfant qui doit aller aux toilettes, par exemple, ne sera pas en mesure de rester concentré », analyse la consultante.
Contrairement aux idées reçues, faire usage de l’éducation positive ne signifie pas devenir laxiste. « Dire non est primordial, mais n’induit pas de sanction pour autant, développe Maud Alejandro. Et pour cause, punir un enfant, ou lui dire qu’il est méchant, lui donne l’impression d’être une mauvaise personne, et le fait culpabiliser. » Autre idée reçue : un jeune enfant ne fait pas de caprice. « Cela correspond bien souvent à l’expression d’un besoin non satisfait ou d’une émotion difficile à gérer. »
Vos relations peuvent être réparées à tout âge
Soyez rassuré(e), si vous ne connaissiez pas le principe de l’éducation positive, sachez qu’il n’est jamais trop tard pour l’adopter ! Maud Alejandro est catégorique : « Même à votre enfant de 40 ans, vous pouvez dire que vous êtes désolé(e), que vous ne saviez pas, et vous n’avez pas voulu le blesser. » Et surtout, ne culpabilisez pas !
Certains dispositifs sont là pour vous épauler. C’est le cas du numéro Sos parentalité*, avec des consultants à votre écoute, ou de l’Ecole des parents, qui organise des événements pour répondre à toutes vos interrogations.
« Quand vous vous sentez dépassé(e), essayez de lâcher prise et de ne pas rester seul(e). Essayez de respirer et de faire autre chose pendant quinze minutes. Si possible, appelez quelqu’un. Si ces situations perdurent, rejoignez un de nos groupes de parole. » Car d’après la spécialiste, l’éducation positive permet avant tout, de pouvoir « grandir avec son enfant », pour s’épanouir en famille.
* 09 74 763 963, service téléphonique gratuit
Pour aller plus loin
- « L’éducation bienveillante, une méthode basée sur le respect mutuel » sur le site monenfant.fr
- La page Facebook du réseau Parentalité créative
- La vidéo « Sans fessée comment faire avec la Parentalité Créative ? »
- Le site de l’association Ensemble pour l’Education de la petite enfance
- Notre émission sur l’éducation positive
Nos articles
- « Education : "la souffrance n’apprend rien à un enfant" »
- « Violences sur mineur : déceler et combattre le danger »
- « Education : il n’est pas interdit d’interdire »
- « La « discipline positive », comment ça marche ? »
- « Enfant impoli : il y a d’autres solutions que la punition »
- Comment apaiser la colère de son enfant ?
- La page Facebook du réseau Parentalité créative
- La vidéo « Sans fessée comment faire avec la Parentalité Créative ? »
- Le site de l’association Ensemble pour l’Education de la petite enfance
- Notre émission sur l’éducation positive
Nos articles
- « Education : "la souffrance n’apprend rien à un enfant" »
- « Violences sur mineur : déceler et combattre le danger »
- « Education : il n’est pas interdit d’interdire »
- « La « discipline positive », comment ça marche ? »
- « Enfant impoli : il y a d’autres solutions que la punition »
- Comment apaiser la colère de son enfant ?