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Scolarité : quelles différences entre Ulis et Segpa ?

Votre enfant a des difficultés d’apprentissage ou est en situation de handicap ? À l’entrée au collège, il peut être accueilli en unité localisée pour l'inclusion scolaire (Ulis) ou en section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa).

 

Une école qui s’adapte aux élèves et non l’inverse : c’est le principe de l’école inclusive. Plus de 400 000 enfants en situation de handicap étaient ainsi scolarisés en « milieu ordinaire » en septembre 2021. Soit 19 % de plus qu’en 2017.
Mais l’école inclusive concerne aussi d’autres profils d’enfants, présentant par exemple de forts troubles « dys » ou des difficultés personnelles ou sociales.

 

Entre Ulis et Segpa, des différences essentielles

Les unités localisées pour l'inclusion scolaire Ulis accompagnent les élèves en situation de handicap de l’école élémentaire au lycée. Ce sont des dispositifs ouverts. « Chaque élève est donc inscrit dans une classe ordinaire et bénéficie de temps de regroupement avec des enseignants spécialisés en petit groupe (environ 10 élèves). Loin du cliché de la classe “ghetto“ », explique Bénédicte Dubois, formatrice d’enseignants spécialisés. Pour chaque enfant accueilli en Ulis, un projet personnalisé de scolarisation (Pps) définit les aides et adaptations pédagogiques nécessaires. 
La section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) accueille, au collège, des enfants présentant des difficultés « graves et persistantes » dans les apprentissages. Dans ces classes à effectifs réduits (16 élèves maximum), les élèves acquièrent les connaissances du socle commun, mais aussi, dès la 5e, des compétences techniques pré-professionnelles qui « donnent un sens concret à ce qu’ils apprennent » indique Bénédicte Dubois.

 

Une solution pour chaque enfant

Ulis ou Segpa : la question du choix se pose donc à l’entrée au collège. Le choix de l’orientation se fait suivant la personnalité de l’enfant et ses besoins.
En Ulis, les élèves peuvent bénéficier d’un Aesh collectif et chaque enfant est suivi par un référent unique – le coordonnateur – pour les 4 ans de collège. « C’est essentiel, car un enfant en situation de handicap a besoin de continuité pour gagner en confiance » explique Christelle Valette , qui a créé la section l’Ulis Tfc  du collège Claude Bernard, à Paris.
À l’inverse en Segpa, les élèves ont plusieurs interlocuteurs. « Ils ont plus de facilité pour travailler en grand groupe en suivant les consignes données » indique Christelle Valette.
En Ulis, « la plupart des élèves profitent des enseignements en inclusion en classe ordinaire. Mais pour certains, c’est très difficile. Il est alors parfois préférable, pour éviter la mise en échec, d’opter pour une scolarisation en institut médico-éducatif (Ime) ou en institut thérapeutique éducatif et pédagogique (Itep), où enseignants spécialisés et soignants travaillent ensemble. »

 

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