Reconnaître les signes pour mieux se protéger

 

Comprendre les signes de contrôle et de manipulation est aussi une étape essentielle pour permettre aux victimes potentielles de se protéger. Des groupes de parole peuvent aider à mettre des mots sur les maux. Il existe également des outils très simples comme le « violentomètre ».


Simple d’utilisation, le violentomètre se présente sous la forme d’un questionnaire qui recense une vingtaine de comportements. Il permet de déterminer si la relation avec son partenaire est saine, basée sur le consentement ou au contraire violente. Trois couleurs, vert, orange, rouge, aident la personne à se situer sur une échelle graduée : vert : « Profite », orange : « Dis stop », rouge : « Protège-toi, demande de l’aide ». 

En parler permet aussi de mieux identifier les risques d’emprise. Nathalie Perringerard, directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles du Calvados (CIDFF), anime des groupes de parole. « Il y a des victimes qui ne voient pas la violence car elles l’ont connue dès l’enfance et elle ne les a jamais quittées », explique-t-elle. Pour ces femmes, il s’agit de déconstruire des schémas où la violence est banalisée. « Souvent les sentiments de honte et de culpabilité empêchent ces victimes de parler », souligne Mila Serra, la psychologue qui intervient à ses côtés. Libérer la parole permet alors d’évoquer des situations qu’elles jugent presque « normales » et d’identifier les différentes formes que peuvent prendre les violences : verbales, psychologiques, physiques, sexuelles, harcèlement, cyberviolence… 

Parmi les thématiques abordées pendant les séances : la question du consentement, la différence entre conflit et violence ou encore les signes de l’isolement. « On ne doit pas avoir peur de son compagnon ou de sa compagne, de ses propos ou de ses actes », insiste Nathalie Perringerard qui met en garde contre la liberté de penser qui diminue petit à petit jusqu’à pouvoir disparaître. « Parfois les femmes que nous rencontrons pensent et agissent uniquement en fonction de ce que leur compagnon pourrait faire ou dire, alors qu’il n’est pas présent. Là est la véritable emprise contre laquelle il faut lutter. »

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