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Qui sont les accompagnants d’élève en situation de handicap ?

En France, 125 000* accompagnants des élèves en situation de handicap (Aesh) travaillent au service de l’inclusion scolaire. Autrefois appelés « assistants de vie scolaire » (Avs), ces personnels de l’Éducation nationale interviennent aux côtés des élèves de la maternelle aux études supérieures.

Présents en classe et sur tous les lieux de la vie scolaire, ils aident les enfants en situation de handicap dans l’accès à l’apprentissage mais aussi dans leurs actes de la vie quotidienne en vue de les mener sur le chemin de l’autonomie.

Ils les accompagnent également dans toutes les activités qui leur permettent, à l’école, de nouer des liens avec leurs camarades. « Pour un enfant en situation de handicap, l’école est anxiogène, souligne Marie-Noëlle Terrier, Aesh à l’Académie de Grenoble. Il faut le mettre en confiance dans cet environnement et cela peut prendre du temps. Notre mission première consiste à le rassurer sur ses capacités et de l’aider à réussir sans pour autant faire à sa place. »
 

Comment bénéficier d’un Aesh ?

Les enfants porteurs d’un handicap – moteur, cognitif, visuel, auditif… – ont droit à des aménagements spécifiques durant leur scolarité. Les parents doivent en faire la demande auprès de leur maison départementale des personnes handicapées (Mdph). « Je conseille aux parents de constituer le dossier le plus tôt possible car la réponse de la Mdph peut prendre jusqu’à 18 mois, précise Marie-Noëlle Terrier. Or, plus tôt un enfant bénéficie d’une prise en charge adaptée, mieux il se sentira à l’école. »

En fonction du profil de l’enfant, plusieurs documents peuvent être demandés, comme des attestations et des bilans établis par des professionnels : services sociaux, enseignants et médecins spécialisés (orthophonistes, pédo-psychologues…).
 

Une aide personnalisée

Le dossier est ensuite examiné par la Mdph qui évalue les besoins de l’enfant et élabore le projet personnalisé de compensation du handicap (Ppc) soumis à la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (Cdaph). Des aides matérielles et/ou humaines sont alors décidées pour l’enfant, par exemple un Aesh individuel ou mutualisé avec d’autres enfants. 

« Ensuite, l’idéal est de rencontrer les parents pour apporter à l’enfant l’accompagnement dont il a besoin, précise Marie-Noëlle Terrier. Mon métier, c’est beaucoup d’écoute et de patience, et souvent beaucoup d’émotions quand on voit les enfants progresser. »

* Source : Éducation nationale, 2021
 

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