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Qu’est-ce que la puberté précoce ?

En touchant 2,68 filles et 0,24 garçon sur 10 000*, la puberté précoce est une pathologie rare mais qui doit être prise au sérieux. Il est donc important d’observer son enfant et de faire le point régulièrement avec son médecin traitant.

 

Développement des seins et de l’utérus chez les filles, des testicules et du pénis chez les garçons, apparition des poils et poussée de croissance chez les deux sexes… 

Ces signes ne trompent pas ; ils indiquent le commencement de la puberté qui apparaît, en moyenne, à l’âge de 10 ans et demi chez les filles et de 11 ans et demi chez les garçons. 

Mais pour certains, la puberté – qui marque l’entrée dans l’adolescence – débute plus tôt. Avant 8 ans chez les filles et avant 9 ans chez les garçons, on parle de « puberté précoce ». Depuis une vingtaine d’années, on observe de plus en plus de cas chez les filles. Les perturbateurs endocriniens présents dans l’alimentation, l’air, l’eau, les vêtements, sont fortement suspectés d’en être les responsables. 


Le bon diagnostic au bon moment


Dès l’apparition des premiers signes de puberté précoce, il est important d’emmener son enfant chez un pédiatre ou un médecin généraliste formé à ces questions

« Trop de parents viennent me voir alors que leur fils a déjà mué ou que leur fille a déjà ses règles et il est parfois trop tard pour mettre en place une prise en charge adaptée », alerte le docteur Monique Jesuran Perelroizen, endocrinologue pédiatre.

En consultation, si votre enfant présente réellement une puberté précoce, vous serez dirigé vers un spécialiste, un endocrinologue pédiatre, qui complètera le bilan et proposera un traitement adapté. Le plus souvent, il s’agit d’injections trimestrielles d’hormones de synthèse. Celles-ci interrompent la puberté, dont tous les signes réapparaitront à l’arrêt du traitement. 

Mais dans d’autres cas, plus rares, la puberté précoce peut être due à une tumeur ou à un dérèglement de la glande surrénale et sera traitée d’une toute autre façon. D’où l’importance de consulter.


La clef du succès : le dialogue


Bien qu’il puisse paraître difficile de parler de puberté à un jeune enfant, et pour l’aider à bien vivre les changements de son corps, qu’ils soient précoces ou non, il est primordial d’aborder ensemble le sujet de la puberté.

« Mon conseil est de créer le dialogue, dès l’âge de 7-8 ans, en en parlant le plus simplement pour que l’enfant se sente autorisé à poser toutes les questions qu’il souhaite. Ainsi, les parents pourront être alertés en cas de changements précoces de son corps », ajoute le Dr Jesuran Perelroizen. 

*Santé Publique France, 2018

 

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