Lutter contre l’âgisme au travail

 

Vous êtes confronté à des idées reçues sur votre âge qui malgré vos efforts et votre volonté, peuvent vous éloigner de l’emploi ? Dans ce contexte, comment trouver votre place ? Que faire si vous êtes concerné par l’âgisme ? Notre éclairage.

L’âgisme désigne l’ensemble de préjugés, stéréotypes et discriminations liés à l’âge. Souvent, il s’exprime à travers un regard négatif porté sur les personnes plus âgées ou plus jeunes : on pense de quelqu’un qu’il est « trop vieux » ou « trop jeune » pour se comporter d’une certaine manière voire, accéder à un travail. Au travail, l’âgisme touche principalement les jeunes de moins de 30 ans et les adultes de plus de 50 ans, et peut prendre différentes formes.


L’âgisme envers les seniors

On considère qu’un salarié plus âgé aura du mal à s’intégrer à une équipe plus jeune, qu’il sera plus « résistant au changement », que sa santé sera plus « fragile » ou qu’il aura nécessairement des difficultés à utiliser des outils numériques. Or, ces idées reçues ont des conséquences. Un salarié âgé peut se voir refuser une formation ou un poste : on parle alors de discrimination. Quand l’âgisme est tourné contre soi, un salarié peut décider lui-même de ne pas candidater à un poste parce que l’offre s’adresse à un « digital native » ou à une personne à l’aise dans un environnement « jeune et dynamique ».
 

Le saviez-vous ?
Un quart des seniors au chômage déclarent qu’on leur a déjà fait comprendre qu’ils étaient trop âgés pour le poste lors d’un entretien d’embauche et un tiers d’entre eux se disent inquiets quant à leur avenir professionnel.1

L’âgisme envers les jeunes

La génération Z (personnes nées après 1995) se heurte également à plusieurs obstacles et préjugés sur le marché du travail. De nombreux recruteurs pointent le manque d’expérience des jeunes salariés, leur tendance à changer régulièrement d’emploi, ou encore une attitude parfois perçue comme peu professionnelle, compliquant leur intégration et épanouissement professionnels.


Que faire si vous êtes victime de discrimination ?

Vous pouvez :
•    saisir le Défenseur des droits par téléphone ou chat sur antidiscriminations.fr
•    dénoncer et témoigner sur des plateformes comme agisme.eu 
•    remonter la situation aux ressources humaines si vous êtes salarié
•    suivre des formations pour déconstruire les stéréotypes liés à l’âge
Rappelons qu’une discrimination est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.

 

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