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Les premiers jours chez la nounou, une transition en douceur

Vous êtes jeune parent et confiez votre enfant pour la première fois ? La période d’adaptation avec l’assistante maternelle a pour objectif de rassurer toute la famille.

 

Pas facile de confier son enfant à une autre personne, même s’il s’agit d’une assistante maternelle qu’on a choisie. « Il est naturel que la séparation soit source de stress, surtout si c’est la première fois, explique Claire Boutillier, psychologue de l’enfant et de l’adolescent*. Pour que cela se passe bien, le mieux est d’y aller très progressivement, en tenant compte du tempérament de l’enfant, s’il est plutôt curieux ou anxieux. »

Cette période d’adaptation contribue aussi à rassurer les parents, et facilite le passage de témoin à l’assistante maternelle. Tout le monde y gagne. Si le temps de reprendre le travail ne presse pas trop, mieux vaut prévoir une quinzaine de jours dans l’idéal. Deux ou trois visites d’une ou deux heures pour repérer les lieux, et faire connaissance avec la future nourrice et les autres enfants sont utiles.


Instaurer un petit rituel de départ

Peu à peu, c’est l’assistante maternelle qui prend le relais pour un câlin, un change, un biberon… La deuxième semaine, vous pouvez par exemple laisser votre enfant seul avec la nounou une vingtaine de minutes, le temps d’une course, puis pendant deux heures.

« La période d’adaptation n’est pas une obligation pour la nounou, rappelle Claire Boutillier. C’est pourtant un préalable essentiel du point de vue psychologique et affectif. Avant 1 an, la sécurité conditionne la qualité des liens avec l’enfant. » Pour faciliter les choses, un doudou, ou objet « transitionnel », est, selon Claire Boutillier, « un point de repère extrêmement important pour rassurer l’enfant ».

Quelques mots simples à son enfant permettent d’instaurer un climat de confiance : « Maman/papa revient. » « Tu vas être bien. » Mieux vaut éviter de disparaître par surprise et instaurer un petit rituel de départ.
 

Ce que capte l’enfant, c’est la tonalité émotionnelle

Enfin, « accepter que son bébé pleure, c’est donner à la nounou l’occasion de se montrer capable de soutenir l’enfant quand ça ne va pas, rappelle Claire Boutillier. Plus que les mots, ce que capte l’enfant, c’est la tonalité émotionnelle. Si l’on renvoie à son enfant ses propres craintes, il est plus difficile pour lui de se sentir en sécurité dans la séparation. »

Pour cette raison, le parent pour qui la séparation est moins difficile peut gérer le moment d’adaptation les premiers temps. Avant de laisser l’autre prendre le relais, dès qu’il se sent prêt.

* Autrice du livre La bientraitance éducative dans l’accueil des jeunes enfants (éditions Dunod, 2018)
 

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