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Concilier études et bénévolat, un ticket gagnant !

20 millions de français sont bénévoles. Parmi eux, de nombreux étudiants profitent de leur temps libre pour s’investir au sein d’une association. Cet engagement peut offrir de belles expériences et déboucher sur de vraies opportunités professionnelles.

 

Faire du bénévolat tout en suivant des études, c’est possible ! « L’important est de trouver une mission qui vous stimule, avec un objectif concret », explique Bénédicte Halba*, docteure en Sciences économiques et fondatrice de l’Institut de recherche et d'information sur le volontariat (Iriv). Sport, culture, éducation, environnement, humanitaire… tous les secteurs sont concernés. A vous de trouver une cause qui vous touche, un rôle qui vous correspond.

« Avec la crise liée au Covid-19, beaucoup de personnes âgées qui sont à risque, ont mis en pause leurs activités bénévoles, explique Bénédicte Halba. Les jeunes sont d’autant plus attendus en cette période pour s’engager ! » Les associations ont d’ailleurs su s’adapter, au cas par cas, aux conditions sanitaires actuelles. Vous pouvez donc vous engager à distance autant que sur le terrain, selon les besoins.

Des offres sont publiées sur des sites comme francebenevolat.org ou tousbenevoles.org. Certaines associations proposent aussi des missions bénévoles aux étudiants qui peuvent être valorisées dans le cadre d’une UE (unité d’enseignement) dite « libre ». Il existe plus de 10 000 associations étudiantes en France.

Pauline, étudiante en lettres à l’Université de Poitiers (Vienne), a été bénévole dans une structure étudiante : « Des camarades ont monté une association pour proposer des cours de français à des demandeurs d’asile. Elles cherchaient des bénévoles et j’ai accepté naturellement. »
 

« Le sentiment de faire quelque chose d’utile »


Une fois la motivation trouvée, reste à mettre en place l’organisation. Selon Bénédicte Halba, beaucoup hésitent à se lancer dans le bénévolat par manque de temps. « Mais votre engagement est négociable. Cela peut être une journée par mois ou trois heures par semaine… L’important est d’organiser votre agenda avec l’association en amont. »

Pauline a donné des cours de français, deux heures par semaine pendant un an, à un groupe de migrants. « Humainement, cette expérience a été très enrichissante. En plus du sentiment de faire quelque chose d’utile, j’ai beaucoup appris sur leur culture, j’ai pu nouer des liens forts, et constater leurs progrès est une vraie récompense ! »
 

Se projeter dans ses choix de carrière


L’engagement bénévole peut aussi être valorisé professionnellement. « C’est toujours un plus pour décrocher une formation ou un emploi, car c’est un témoignage concret de qualités humaines recherchées par de nombreux recruteurs », explique Pauline. Le bénévolat peut aussi vous permettre de vous projeter dans vos choix d’orientation ou de carrière.

« Si vous souhaitez être prof, vous pouvez vous engager dans une association de jeunesse, par exemple. C’est un moyen d’expérimenter un éventuel avenir professionnel et de voir si le contact passe bien avec les enfants », atteste Bénédicte Halba.

Pour vivre au mieux cette aventure, elle conseille de multiplier les expériences pour trouver une association dans laquelle vous pourrez vous engager sur le long terme. « Si une structure ne vous convient pas, n’hésitez pas à changer,  insiste la spécialiste. Il est aussi important de pouvoir tirer de ce bénévolat une plus-value personnelle et professionnelle. »

* Autrice du Guide pratique du bénévolat (Editions Larousse)