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Bonne résolution : et si on était sobre pendant un mois ?

Pas une goutte d’alcool en janvier ! Tel est le défi lancé par cette campagne de sobriété, née en Angleterre et qui fait de plus en plus d’adeptes en France. Retours d’expérience et bénéfices constatés pourraient vous convaincre de sauter le pas. 


Ne pas boire d’alcool durant un mois, voilà de quoi éponger les excès des fêtes, mais pas seulement ! Se lancer ce défi, c’est aussi l’occasion d’interroger sa consommation et son rapport à l’alcool et de mesurer ce qui change dans un quotidien sans alcool. Cette expérience britannique a été lancée par Alcohol Change UK en 2013. En France, le Dry January attaque sa 4e saison avec ce principe : mettre l’accent sur les avantages de ralentir sa consommation plutôt que sur les risques de consommer trop. De l’information et des messages de motivation, un défi à relever en même temps que de nombreuses autres personnes : des recettes efficaces pour influencer positivement les comportements.


Des bénéfices immédiats

« Le soir après une journée de travail et le week-end, c’est agréable de décompresser en buvant un verre de vin » témoigne Olivier, buveur modéré mais régulier. Pour se motiver pour son troisième Dry January, Olivier relève le défi en couple et prévient ses amis. « C’est plus facile de tenir ! Et pour ne pas perdre le rituel de se poser ensemble à la fin de la journée, on se fait un citron pressé, avec ou sans bulle » plaisante-t-il. De quoi aider à repérer les verres qui ne correspondent pas à un choix délibéré mais plutôt à une routine. Les bénéfices sont rapides : « Un meilleur sommeil sans ronflement, quelques kilos en moins en mangeant aussi plus sain et des euros en plus dans la poche à la fin du mois ! ». D’autres évoquent aussi la motivation à reprendre le sport, moins d’irritabilité et plus d’énergie.


Reprendre le contrôle de sa consommation

Stéphanie Liu, médecin généraliste à Strasbourg, évoque facilement avec ses patients les problèmes liés à l’alcool en janvier, après les fêtes. « Ce genre de campagne reste toujours bénéfique pour l’inconscient collectif. Les patients ont plus de facilité et de légitimité à discuter de leur consommation d’alcool. À court et moyen terme, ils peuvent espérer une amélioration des désordres hépatiques (foie), une perte de poids, une amélioration de la vigilance, un meilleur état de forme... » Même si cette campagne ne concerne pas les gros buveurs, elle est bénéfique car une consommation modérée mais régulière représente aussi des risques pour la santé. D’après les études qui ont évalué les effets de cette pause* : après six mois, les participants déclarent boire significativement moins qu’avant, en nombre de jours de consommation par semaine et en quantité d’alcool. Ils ressentent des bénéfices après avoir arrêté, puis réduit l’alcool, et ils ont le sentiment de mieux contrôler leur consommation. « Pour ceux qui ont besoin d’un vrai sevrage, le changement d’habitude reste un travail difficile, mais les professionnels de santé et des aides existent. »


*Évaluation de la campagne Dry January en Angleterre mars 2020 - De Visser R. O., Robinson E., Bond R
Dry January veut dire « janvier sec »

 

 

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