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Tout savoir sur le dépistage des IST

Le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) permet un diagnostic précoce, une meilleure prise en charge et une diminution du risque de transmission. Mais entre tabous et idées reçues, son recours n’est pas encore systématique.

 

Finies les MST (maladies sexuellement transmissibles) ! On parle désormais d’IST afin d’inciter au dépistage même en l’absence de symptômes. Au-delà de ce changement de terminologie, les infections sexuellement transmissibles constituent toujours un risque important lors d’un rapport sexuel non protégé car il en existe plus d’une trentaine.

« En France, elles sont en recrudescence, notamment les chlamydias, la gonorrhée et la syphilis, et plus particulièrement chez les jeunes de 15 à 24 ans », précise le Dr Radia Djebbar, coordinatrice médicale de Sida Info Service.


Le préservatif reste « la meilleure protection »

La plupart des IST se soignent et guérissent si le diagnostic est fait. Non traitées, elles peuvent avoir de réelles complications : stérilité ou cancer du col de l’utérus par exemple. « La meilleure protection contre les IST est l’utilisation d’un préservatif externe (masculin) ou interne (féminin) », rappelle le Dr Radia Djebbar. Il existe d’ailleurs, deux marques de préservatifs externes qui sont aujourd’hui remboursées, en partie, par la Sécurité sociale, sur prescription par un médecin ou une sage-femme : Eden et Sortez couverts !

« Même si des partenaires sexuels paraissent “au-dessus de tout soupçon“, il est impossible de connaître leur statut », prévient le docteur qui recommande le principe de précaution et un dépistage des IST « au moins une fois dans sa vie, même si l’on est dans un partenariat stable et exclusif de part et d’autre ». Pour certaines IST, le risque d’infection peut être aussi évité en ayant recours à un vaccin. Celui contre l’hépatite B est obligatoire pour tous les nourrissons depuis 2018. Celui contre les papillomavirus humains (HPV) est quant à lui, recommandé pour toutes les jeunes filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. 


Quand et où se faire dépister ?

Au moindre doute ou en cas de prise de risque avec un nouveau partenaire, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin ou à se rendre dans l’un des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). « De façon confidentielle, nous discutons, nous informons et accompagnons si besoin la personne vers les soins », indique le Dr Radia Djebbar.

Certains centres de planification et d’éducation familiale ou de PMI proposent un dépistage gratuit des IST. « Selon le cas, une prise de sang, un prélèvement vaginal ou un prélèvement d’urine suffisent à réaliser les analyses pour savoir si la personne est porteuse d’une infection », rapporte la spécialiste. 

La grossesse est également une période où il convient d’être particulièrement vigilant(e). « Un grand nombre d’IST se transmettent aussi de la mère à l’enfant pendant la grossesse, et à l’accouchement », rappelle le Dr Radia Djebbar. Lors du suivi médical de la grossesse, des dépistages obligatoires sont alors réalisés chez la femme (dépistage de la syphilis par exemple) y compris chez son partenaire pour détecter d’éventuelles anomalies et ne prendre aucun risque pour le bébé.
 

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