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On peut tous apprendre les gestes qui sauvent

Un proche qui s’étouffe à table, une personne qui perd connaissance dans les transports, un accident de bricolage… dans les situations d’urgence, les gestes de premiers secours peuvent sauver des vies. A condition de se former. 

 

« Neuf fois sur dix, l’urgence concerne un proche », rappelle Lucas David, en charge des formations aux premiers secours à la Croix-Rouge française. Un sur deux se trouve confronté à un accident domestique chaque année.

Depuis les attentats de novembre 2015, les Français sont plus nombreux à se former aux gestes qui sauvent, mais il reste encore des progrès à faire. « Un tiers des Français sont formés, affirme Lucas David. L’Education nationale s’est notamment saisie du sujet : des initiations sont proposées aux élèves, surtout au collège et au lycée, où ils peuvent suivre la sensibilisation aux gestes qui sauvent, ou la formation d’une journée Prévention et secours civiques de niveau 1 (Psc1). »

D’ailleurs, pour encourager les personnes à effectuer les gestes qui sauvent en cas d’arrêt cardiaque, la loi a évolué en juillet 2020 pour créer le statut de « citoyen sauveteur ». Celui-ci met à l’abri de poursuites judiciaires toute personne qui porte secours à une autre.
 

Apprendre les bons gestes et donner l’alerte

La philosophie de la Croix-Rouge consiste à mettre l’accent non seulement sur les gestes techniques, mais plus globalement sur les comportements qui sauvent. Par exemple, savoir donner l’alerte et les bonnes informations lorsque vous appelez les numéros d’urgence.

Lors des formations, vous apprendrez comment réagir :

•    En cas d’étouffement (la personne ne peut plus parler, ni respirer)

•    en cas d’hémorragie (saignement abondant et continu qui imbibe un mouchoir entier en quelques secondes)

•    en cas de perte de connaissance

•    en cas d’arrêt cardiaque (la personne ne réagit pas et vous ne percevez aucun souffle)

•    en cas de traumatismes divers (plaies, brûlures graves)

 

 

De deux heures à une journée

Les gestes de premiers secours sont enseignés, de façon plus ou moins approfondie, lors de sessions accessibles à partir de 10 ans et sans limite d’âge. « Notre objectif, c’est le passage à l’acte en situation d’urgence, explique Lucas David. Les formations sont actives et permettent de mettre en pratique les gestes vus. »

Lors de la formation aux gestes qui sauvent, les principales situations d’urgence sont abordées en deux heures. Avec la Psc1(reconnue par un diplôme), les sujets sont plus nombreux et abordés sur une journée.

A noter également, il existe une formation spéciale d’une demi-journée pour les parents : l’initiation aux premiers secours de l’enfant et du nourrisson.  

Dispensées par des organismes agréés (Croix-Rouge, pompiers, protection civile…), la plupart de ces sessions sont payantes (une quinzaine d’euros pour l’initiation, 60 euros pour la formation Psc1). Dans un contexte professionnel, elles peuvent aussi être financées avec le compte personnel de formation (Cpf).
 

Pour aller plus loin

« Les gestes qui sauvent » sur le site du ministère de l’Intérieur
Des contacts pour se former dans toutes les régions

« Les numéros d’urgence à connaître » sur le site officiel de l’administration française

Télécharger « L’appli qui sauve 2.0 » de la Croix-Rouge
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