Retour Articles Vies de famille

Menstruations : les règles, ça coûte cher !

À l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle le 28 mai, des associations comme Règles Elémentaires prennent la parole pour briser les tabous qui existent encore aujourd’hui sur le sujet. Notamment sur le coût des protections périodiques.

 

2 millions, c’est le nombre de femmes qui peinent à se procurer, par manque d’argent, des protections périodiques suffisantes lorsqu’elles ont leurs règles. « Si je dois faire le choix entre acheter des produits hygiéniques ou d’autres de première nécessité, je me trouve en situation de précarité menstruelle », explique Laury Gaude, directrice de la communication de l’association Règles Élémentaires, première à sensibiliser sur cette problématique depuis 2015.


Depuis sa création, plus de 10 000 000 de produits d’hygiène ont été redistribués grâce à des collectes. Aujourd’hui c’est environ 286 000 femmes qui bénéficient de ces dons via ses 6 antennes régionales.


Un frein financier conséquent

Les menstruations apparaissent en moyenne dans la vie d’une femme à 12 ans et dure de 32 à 42 ans. Par mois, l’achat de serviettes, tampons, anti-douleurs s’élève entre 10 à 15 euros, soit 100 à 150 euros par an. 


Une dépense qui peut être colossale lorsque le budget est limité, notamment pour certaines étudiantes, des mères célibataires, les femmes sans domicile fixe ou encore les détenues.


Résultat ? Ces femmes gardent pendant plusieurs heures la même serviette ou le même tampon. « Au-delà d’être uniquement d’ordre économique, la précarité menstruelle a des conséquences non négligeables sur la santé, pouvant aboutir à un choc toxique par exemple », souligne Laury Gaude. 


Une mobilisation associative essentielle

Ces dernières années, des associations se battent pour faire tomber les nombreux tabous qui entourent les règles, sensibiliser l’opinion publique et redonner la parole aux femmes concernées. 


« Le problème s’observe déjà dans les différentes appellations utilisées pour ne pas les nommer directement » détaille la directrice de la communication. « Ragnagna », « Dame nature », « Avoir ses machins », autant de termes qui traduisent une méconnaissance de ce phénomène naturel.


Si vous êtes concernée, n’hésitez pas à vous rapprocher de Règles élémentaires ou M.A.Y. Asso, leurs partenaires peuvent vous soutenir et vous fournir des protections hygiéniques, jetables ou lavables.

 

Mots clés

Mots clés

menstruation

précarité

femmes