Retour Articles Vies de famille

« Les mutilations sexuelles féminines sont une violation des droits fondamentaux des femmes »

INTERVIEW. Isabelle Gillette-Faye est directrice générale de la Fédération nationale Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles). Pour Vies de Famille elle revient sur son combat pour abolir ces pratiques qui toucheraient plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde.

 

Vies de Famille : Que désignent les mutilations sexuelles féminines (Msf) ?

Isabelle Gillette-Faye : Les Msf sont définies par l’ablation partielle ou totale des organes sexuels de la femme à des fins non thérapeutiques. On estime qu’elles touchent plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde.

Elles peuvent engendrer des douleurs intenses, des saignements hémorragiques et des infections pouvant entraîner la mort, et avoir des conséquences à long terme sur la santé des femmes (uro-gynécologique, sexuelle, obstétricale, psychologique…) qui en sont victimes. Les Msf constituent une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes, et sont punies par la loi française et dans de nombreux pays du monde.

 

Quelles sont les actions menées par la Fédération nationale Gams ?

Nous menons des actions de sensibilisation au sein des établissements scolaires, auprès des adolescents. C’est en faisant de la prévention dès le plus jeune âge que les Msf s’arrêteront. En tant que lieu ressource, nous proposons aussi des formations aux professionnels sociaux, médicaux ou encore de l’enseignement.

 

Vers qui peut-on se tourner pour trouver de l’aide ? 

Les jeunes filles peuvent contacter le 119, le numéro d'appel national de l'enfance en danger. Le 3919 s’adresse, quant à lui, aux femmes victimes de violences. La plateforme de signalement « Arrêtons les violences » permet de parler avec un policier ou un gendarme formé aux violences sexistes et sexuelles. Tous ces outils sont gratuits et accessibles 24h/24 7j/7, partout en France. En cas d’urgence, n’hésitez pas à contacter le 17 ou le 114*.

* Numéro d’appel d’urgence français pour les sourds et malentendants
 

Mots clés

Mots clés

droits

enfants

femmes