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Le service national universel : une expérience citoyenne

En 2021, le service national universel (Snu) a mobilisé 18 000 volontaires âgés de 15 à 17 ans. Encore au stade de l’expérimentation, il propose aux jeunes un séjour de cohésion d’un mois, au maximum, suivi d’une mission d’intérêt général. Présentation.

 

« Le Snu ne se raconte pas, il se vit. » Voilà ce qu’on peut lire sur le compte Instagram de Loïc Guenedal, jeune volontaire de 17 ans et ambassadeur Grand-Est du service national universel. Expérimenté pour la première fois en 2019 dans 13 départements, le Snu a eu lieu cette année dans 122 centres dont au moins un par département, pour accueillir les 18 000 volontaires.

L’objectif de ce dispositif ? Transmettre à la jeunesse l’importance de l’engagement citoyen, du vivre ensemble et des valeurs de la nation. S'il se fait pour l’instant sur la base du volontariat, le Snu devrait devenir obligatoire à l'horizon 2026. Quel est le principe de cette nouvelle proposition faite à la jeunesse ?


Un séjour de cohésion et de découvertes

Le service débute par un séjour de cohésion. Pendant quinze jours, les jeunes volontaires vivent ensemble dans un centre installé dans des internats ou des lieux de vacances. Loïc en a fait l’expérience pendant deux semaines à Obernai (Bas-Rhin) dans un lycée agricole : « Le matin, on se lève à 6 heures et on se met en uniforme, raconte-t-il. On mange, puis on se regroupe par compagnie pour lever le drapeau tricolore et chanter la Marseillaise. La matinée commence par ce rituel, puis nous sommes répartis pour les différentes activités. »

Tous les jours, des ateliers sportifs et citoyens sont programmés et encadrés par des professionnels (militaires, pompiers, gendarmes, etc.) et des éducateurs. Secourisme, code de la route, écologie, sport, défense, citoyenneté… de nombreux thèmes sont abordés.

« Ces interventions ressemblent un peu à des cours, mais les intervenants savent comment nous intéresser en nous faisant participer. On a aussi évidemment du temps libre et des loisirs comme des tournois sportifs, de baby-foot, des jeux de société... On ne s’ennuie pas ! »

Au-delà de sa dimension pédagogique, l’aventure est avant tout humaine. « Il y a une solidarité qui se crée, observe Loïc. Nous étions tous très soudés dans les centres, et il y avait une vraie mixité sociale, un brassage culturel, et c’est l’une des valeurs les plus importantes selon moi. On apprend à vivre ensemble. »
 

Un chemin vers l’engagement

Lorsque vient la fin du séjour, les volontaires ont une année pour effectuer au choix, et près de chez eux, une mission d’intérêt général de quatre vingt-quatre heures. Au sein d’une administration, d’une association, d’une caserne ou d’une collectivité… chaque département propose des missions auxquelles les jeunes peuvent candidater.

« Je n’ai pas encore effectué cette mission, mais je pense la faire chez les pompiers, car c’est un milieu qui m’attire ou dans une association comme Les Restos du cœur, pour découvrir le monde associatif que je ne connais pas », explique Loïc.

Pour les plus motivés, il est possible de s’engager plus longuement après la mission d’intérêt général. Service civique, sapeur-pompier volontaire, réserviste, volontariat des armées, de la gendarmerie, ou bénévolat associatif… le Snu ouvre une porte vers un engagement de longue durée (au minimum trois mois) selon l’envie et la disponibilité des jeunes volontaires. Le but du Snu est avant tout de « construire une société de l’engagement », selon la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, Sarah El Haïry.
 

Pour aller plus loin

Le site officiel du service national universel (Snu)

« Le service national universel (Snu) : jeunesse engagée » sur le site du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports
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