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Fraudes à enjeux : les super détectives de la Caf

Ils sont une équipe de 30 agents, répartie dans 5 villes différentes. Depuis un an, ils sont la force vive du nouveau service de lutte contre la fraude à enjeux : zoom sur les enquêteurs de la Caf.

 

Il y a quasiment un an, jour pour jour, en mai 2021, la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) créait un service national de lutte contre la fraude à enjeux. Le but, comme le rappelle Thomas Desmoulins, directeur du service, est de « combattre des mécanismes de fraudes de plus en plus sophistiqués, souvent en bande organisée, et dont les peuvent être victimes. Une vraie logique de pillage ».


Un ancien gendarme ou banquier…

Pour mettre en œuvre ce système, une équipe hors du commun a été constituée. La moitié de ses agents est issue de la Caf, d’anciens contrôleurs pour la plupart. La seconde partie vient de différents milieux : détective privé, gendarme, agent des impôts… 


Tous ces profils constituent la richesse et la force de ce service comme l’explique François Rodriguez, contrôleur national : « Aujourd’hui, grâce à la diversité de toutes nos compétences, nous sommes très bien armés. » 


Après avoir travaillé pendant 8 ans dans le milieu bancaire pour se battre entre autres, contre le blanchiment de capitaux, François Rodriguez a rejoint l’équipe de la Caf et opère depuis ses bureaux dans le Var. Son expérience lui permet, notamment, d’apporter une réelle plus-value sur les arnaques aux RIB, qui visent à modifier les coordonnés bancaires des allocataires à leur insu.


Escroquerie en bande organisée

Ce service national traite des dossiers à envergure nationale. Ce qu’il traque au quotidien ce sont des escroqueries de plus de 100 000 € qui s’appuient sur des nouvelles technologies ou sur les réseaux sociaux par exemple. « On ne se porte pas sur un allocataire mais sur des bandes organisées », décrit Jean-Daniel Crochart de l’unité de Melun.


À l’origine contrôleur de la Caf en Seine-Saint-Denis, cet agent travaille toujours main dans la main avec ses anciens collègues et, désormais, tout le réseau national comme il en témoigne : « Nous sommes complémentaires. Quand nous découvrons une fraude par exemple sur les réseaux sociaux, nous dressons une sorte de "portrait-robot" de cette-dernière, puis nous le diffusons aux agents sur le terrain pour qu’ils puissent lutter à leur échelle. »


Priscille Ifwanga, sa collègue, est animée, comme ses paires, par un sentiment de justice sociale : « Je me bats pour que chacun ait son bon droit et ça passe par le démantèlement de ce genre de bandes qui portent atteinte à l’argent public. » Un sujet pris très au sérieux par les Caf, comme le rappelle François Rodriguez : « Nous disposons d’outils similaires à ceux d’Interpol. » Une nécessité pour protéger les allocataires qui sont souvent les premières victimes de ces escrocs. 
 

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