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Rénovation énergétique : 3 questions sur les DPE F ou G

Le diagnostic de performance énergétique ou DPE évalue la consommation d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre d’un logement. Le fournir est obligatoire au moment de vendre ou louer son logement. Mais que faire si ce dernier est classé F ou G ?  


1,5 million de logements sont encore classés F ou G en février 2024, selon une étude du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Un constat qui rend la rénovation énergétique d’autant plus prioritaire. 
Depuis le 1er janvier 2023, la performance énergétique est un critère de décence d’un logement à part entière : ceux qui font l’objet d’un nouveau contrat de location doivent respecter un seuil maximum de consommation annuelle d'énergie finale de 450 kwh/m². 
La loi Climat et résilience va plus loin : les logements classés G seront interdits à la location. Ce dispositif s’étendra à toute la classe énergétique, puis progressivement aux contrats de location en cours dès le 1er janvier 2025. Les logements au DPE F seront à leur tour concernés à partir du 1er janvier 2028.
Pour éviter aux propriétaires de se retrouver dans cette situation, une solution : la rénovation énergétique. Louis Du Merle, Directeur juridique de l’Anil (Agence nationale pour l’information sur le logement), conseille sur la marche à suivre.

 

Vies de famille : Qu’est-ce qui peut expliquer qu’un logement soit classé F ou G ?
Louis Du Merle : Cela peut être lié à des problèmes d’infiltration et donc liés au niveau d’humidité d’un logement, mais aussi si les fenêtres sont mal isolées. Autre cause récurrente : posséder une chaudière au fuel, réputée pour son émission élevée de gaz à effet de serre. Tous ces éléments et bien d’autres sont minutieusement étudiés par le diagnostiqueur chargé d’établir le DPE d’un logement qui, pour rappel, a une durée de validité de 10 ans.

 

Vdf: Si le logement est classé F ou G, quelle est la marche à suivre ?
LDM: Les travaux à prévoir dépendent du type de logement. Un projet de travaux doit être mis en place, avec un ordre précis des interventions. Par exemple, une maison individuelle aura peut-être d’abord besoin d’isoler sa toiture avant de changer de chaudière. 
Pour se renseigner et mettre en place son projet, j’invite à contacter France Rénov : ce service public permet de délivrer de l’information technique, juridique et financière sur la rénovation énergétique. Car il faut aussi se renseigner sur les aides nationales et locales auxquelles on peut prétendre. Autres interlocuteurs possibles : l’Adil bien sûr, présente dans tous les départements. Et la Maison de l’Habitat, si sa collectivité en dispose. Quel que soit l’interlocuteur choisi, il accompagne étape par étape et peut fournir une liste des entreprises labellisées RGE pour les travaux à réaliser.

 

Vdf: Comment éviter les pièges ?
LDM: D’abord, en se rappelant que le démarchage téléphonique est interdit : si l’on reçoit un appel pour accompagner sa rénovation énergétique et bénéficier d’une aide publique, c’est une arnaque ! Plus généralement, il faut être vigilant : les acteurs publics chargés d’accompagner et conseiller ne sollicitent jamais directement les Français. Concernant les travaux, il y aura moins de mauvaises surprises en s’adressant à l’une des entreprises mentionnées sur les listes fournies par France Rénov, l’Adil ou sa collectivité.

Victoria Louvel

 

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