Retour Partenaires

ZOOM L'intermédiation financière automatique

« La branche Famille se mobilise fortement pour assumer ses nouvelles missions »

Nicolas Merly est responsable de service au pôle Aripa de la Caf de la Haute-Garonne. L’intermédiation financière automatique a renforcé la montée en puissance des services de la Caf dédiés aux pensions alimentaires. Témoignage.

 

Qu’a changé l’intermédiation financière automatique pour le pôle Aripa ? 

Très clairement, il signifie une montée en charge très importante du nombre de dossiers. Avant le lancement de l’intermédiation financière, fin 2020, le service ne comptait qu’une quinzaine de personnes. Maintenant, c’est une quarantaine d’agents qui travaillent pour les huit Caf de l’ancienne région Midi-Pyrénées. Et d’autres embauches sont à venir. Du côté de la plate-forme téléphonique nationale, située à Colomiers, près de 60 personnes sont au service des usagers. La branche Famille se mobilise fortement pour assumer ses nouvelles missions autour des pensions alimentaires.     

 

Cette réforme a-t-elle aussi un impact sur vos façons de travailler ? 

Il a fallu mettre à niveau nos pratiques et notre système d’information a dû aussi s’adapter : nous disposons d’un nouvel applicatif pour gérer l’intermédiation et en attendons un autre dans le courant de l’année 2023 pour le recouvrement amiable des pensions alimentaires, lorsque celles-ci ne sont pas payées. En attendant, nous continuons d’utiliser notre logiciel habituel, NSF, qui nous permet de gérer cette activité mais aussi les recouvrements dits forcés. Auparavant, le traitement de l’intermédiation et le recouvrement des impayés étaient séparés, il nous faut désormais envisager un nouvel ordonnancement. Même si les deux activités sont liées, leurs modalités de prise en charge sont différentes en fonction des différents applicatifs utilisés.   

 

Selon vous, le nouveau rôle de la Caf est-il connu ?  

Il y a encore une méconnaissance de notre mission d’intermédiaire automatique. Il n’est pas encore rentré dans les mœurs que la pension, une fois fixée par la Justice, doit être payée à la Caf. Du côté de nos partenaires impliqués dans la séparation, nous avons fait beaucoup de présentations, en particulier auprès de la Justice : les magistrats, les écoles d’avocats, etc. et nous avons désormais des liens privilégiés avec les greffiers, les juges aux affaires familiales…  Côté grand public, cela va se faire progressivement.