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Initiées à la fin du XIXe siècle, les maisons sociales, héritières des settlements de Londres, New York et Boston, préfigurent la création des premiers centres sociaux. En 1922, à l’occasion d’un Congrès international, la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (Fcsf) est créée, à l’initiative de Marie-Jeanne Bassot. Centrés sur l’action éducative en Angleterre, l’ordre civique aux États-Unis, en France, les centres sociaux accueillent les familles.

Entre reconstruction urbaine, explosion démographique et exode rural, leur développement s’amplifie après 1945 grâce à l’investissement de l’État. Leur expérience, leur implantation au cœur des espaces de vie quotidienne, leur gestion locale et leur pratique de réseau en font des acteurs reconnus de la décentralisation.

Pour les institutions familiales, ils représentent « la formule sociale de l’avenir » et pour les pouvoirs publics « la base essentielle de l’équipement social de la nation ». Les caisses d’Allocations familiales les financent en 1948 et contribuent à leur développement. L’État finance l’investissement, encadré par une circulaire du ministère de la Santé publique et de la Population en 1961. Les centres sociaux accompagnent ainsi la construction des ensembles d’habitation des années 1960 et 1970. De 190 centres sociaux en 1952, ils sont 400 à bénéficier des prestations de service de la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) en 1971. En 1947 naît la première fédération départementale (Loiret), puis en 1967 a lieu le premier Congrès national, rassemblant des représentants de 120 centres sociaux.

En 1984, l’agrément est décentralisé sur contrat de projet signé entre le centre social et la caisse d’Allocations familiales. De son côté, la Fédération des centres sociaux de France créée le SNAECSO (syndicat employeur), qui marque le début de la professionnalisation des acteurs des centres sociaux.

En 1995, la Cnaf précise les objectifs de qualité des projets avec la participation des habitants, les conditions de partenariat et d’ancrage dans les territoires, d’encouragement à la gestion ou cogestion associative. En 1998, les 1 800 centres sociaux sont inscrits dans une politique d’animation de la vie sociale avec la création de la prestation « actions collectives familles » pour les centres sociaux, et la prestation « animation locale » pour des structures de voisinage.

En 2000, la Fcsf adopte une Charte des centres sociaux et socioculturels fédérés qui réfère leur action et leur expression publique à 3 valeurs fondatrices : la dignité humaine, la solidarité et la démocratie.

Par la circulaire du 20 juin 2012, la Cnaf donne un nouveau cadre au fonctionnement des centres sociaux et « espaces de vie sociale ». Cette dernière réaffirme les valeurs et principes des centres sociaux tout en les revisitant, et impose notamment la démarche participative dans le cadre de l’élaboration du projet social, invite fortement les centres sociaux à développer un projet famille, et prend en compte l’appréciation des partenaires et financeurs pour estimer la viabilité de la structure et la faisabilité du projet social. En 2016, une circulaire réaffirme la participation des habitants comme élément central de l’agrément, et précise les attentes de la Caf en matière de qualification des personnels.

Enfin, une circulaire de 2015 porte sur l’élaboration pour chaque département d’un Schéma directeur de l’animation de la vie sociale ayant pour objectif l’appréhension de l’animation de la vie sociale dans une vision globale du territoire départemental.

Source : Fédération des centres sociaux de France
Pour aller plus loin : Mémoires vives des centres sociaux